Cette semaine à l’îlet Fajou, les agents du PNG sont intervenus sur un navire échoué sur un massif de corail.
Le Grand Cul-de-Sac Marin présente de nombreuses zones de hauts-fonds couverts d’herbiers ou de massifs coralliens.
La navigation dans la baie s’en trouve donc plus délicate qu’en pleine mer et demande aux pilotes une attention particulière.
Dans ces zones peu profondes, il est inutile de se fier au sondeur, seule une navigation visuelle et attentive évitera d’abîmer le moteur mais aussi et surtout évitera de dégrader ces fonds marins si fragiles et d’une grande richesse. Inutile de rappeler le rôle important des herbiers et massifs coralliens au sein de cet écosystème protecteur du littoral, sources économique et de loisir de découverte.
Ces secteurs généralement bien visibles pour les navigateurs attentifs (zones très peu profondes généralement plus sombres) sont donc à éviter afin de palier à un échouage et donc un écrasement des coraux ou un labourage des fonds avec les hélices des moteurs. Ces altérations laisseront des cicatrices profondes qui demanderont des années pour disparaître, si elles disparaissent…
En effet, pour les herbiers, les sillons laissés par le passage des hélices seront le plus souvent recolonisés par Halophyla stipulacea, une herbe marine exotique envahissante qui ne possède pas tous les bienfaits de nos Magnioliophytes indigènes, comme l’herbe à tortue Thalassia testudinum.
Ce jeudi 20 octobre 2016, dans le lagon de l’îlet Fajou, les agents du Parc national sont intervenus sur un navire venant de s’échouer sur un massif de corail. Les cœurs de Parc national sont des espaces bénéficiant grâce à leur richesse d’une réglementation plus stricte en matière de protection.
C’est ainsi que le capitaine du navire en plus d’une remontrance s’est vu écoper d’une amende pour la dégradation des fonds marins.
